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MISSION MALANVILLE (BÉNIN) : une histoire pleine de trous

Compte rendu de la mission
" Finalisation du dépôt de zone de Malanville du 11 février 2011 au 21 février 2011"


Le but de la mission menée par Michèle Buge (avec ardeur), Alain Buge (absentéiste) et moi-même Eric, leur fils (avec la foi du néophyte), était de terminer l'aménagement du Dépôt Répartiteur de Médicaments de la Zone de Malanville. Une histoire pleine de trous (mais racontée sans trous de mémoires).

Un sommeil troué par les décibels

Cotonou
(Capital Économique du BÉNIN)
Très content de partir au Bénin, pays encore méconnu pour moi; je fus très vite mis dans le bain. En effet, tout commença par une première nuit d’hôtel à Cotonou qui fut pour nous tous, chaude, humide, mais surtout très bruyante (la discothèque battait son plein jusqu'à 3 heures du matin !!!).
Le lendemain matin, le départ était prévu a 6h, mais suite à une erreur de programmation de notre réveil, nous sommes parti à 7h45 en sautant dans notre taxi qui nous attendait depuis 6H00.

Une route trouée par les camions
Découverte ou redécouverte de la célèbre route (pas la 66) et unique qui monte vers le nord direction Malanville. Après quelques kilomètres de frayeur : dépassement par la droite de tout type de véhicule (zem, bus, voiture, camion….), slalom entre les nids de poules, autruche, et si les éléphants pouvaient pondre, on pourrait aussi leur attribuer certaines ornières. Le long de la route nous rencontrons aussi des vendeurs d’essence frelatée, mais surtout des camions accidentés sur le bas côté, ou dans des ravins.

Un pont sans trous pour passer
Arrivé à N’Dali, village entre Parakou et Malanville, il ne reste que 300km !!! Mais pour cause d’élection présidentielle (Premier tour le 6 mars), la route est en rénovation, ce qui implique beaucoup de déviations sur les pistes rouges, et 200km de pistes rouges c’est très long et très fatiguant…., mais au moins on n’est pas obligé de slalomé. Notre périple n’était pourtant pas fini. A 50 km de l’arrivée (il est environ 20h), nous sommes arrêtés par un gendarme, peu sympathique (nous comprendrons par la suite qu’il ne cherche qu'à obtenir un bakchich). La cause de cet arrêt est un accident datant de la semaine passé : un camion citerne d’essence était tombé d’un pont dans la ravine en contre bas ; et ils avaient choisi précisément le jour de notre passage pour transvaser sa cargaison dans un autre camion citerne, stationné au beau milieu du pont. Que faire ? Retourner passer la nuit à Kandi (une heure et demie de route) ? Passer la nuit dans la voiture ? Ou contourner le pont à travers la brousse ? Nous avons choisi de contourner l’obstacle - et cela grâce à deux jeunes du village moyennant un généreux pourboire - dans une nuit profonde, avec un véhicule qui est loin d’être un 4x4. Mission réussie, mais nous arrivâmes à destination seulement à 22h30.
Heureusement que le lendemain c’était dimanche…. On a dormi jusqu’à 12h !!!!


La mission : des trous pour les punaises mais pas de trous dans l'emploi du temps

Lundi 14 février :
8h00 : arrivé au Dépôt de Zone (DZ). Présentation dés différentes personnes importantes :
  • Ysibatou : la gestionnaire
  • Moumouni : le magasinier
  • Mr Ali : le CAR (Chargé d’Administration et des Ressources)
  • DR Namboni : le Cordonateur de la zone sanitaire de Malanville .

Petit rappel : avant de partir un mail avait été envoyé aux Dr Namboni, avec des demandes bien précises pour faciliter la mission car nous restions qu’une semaine sur place. Notamment, nous avons demandé de ne rien installer et de ne rien déménager dans le nouveau local. Et surtout de faire une commande à la CAME pour remplir les étagères.
Cela a été fait !
Concernant la commande, ils ont acheté 3 fois le volume habituel (12M de FCFA). En fait, ils avaient tout transféré dans le nouveau local, mais n’avaient rien installé. C’était mieux ainsi.
Mais ils n’avaient pu rapatrier que la moitié de la commande de la CAME ; le complément n’est arrivé que jeudi.
Préalable indispensable : nous plaçons le thermomètre mural dans le magasin (35°C quand même) et le thermomètre « froid » dans le réfrigérateur bien (trop) rempli et qui ne descendra pas en dessous de 10°C.
Donc, dans un premier temps, nous avons contrôlé la commande de la CAME, puis nous avons commencé par ranger les médicaments par classe, ordre alphabétique et FEFO en suivant la Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME) remis par Alain B. (classification alphabétique et par type).
Cette opération de rangement de produits nous a pris un jour et demi. Et je peux vous dire que nous n’avons pas fait de pause café-cigarettes…
Le mardi après midi nous sommes restées à l’hôtel, pour cause de manque de chauffeur mais aussi de fête musulmane.

Mercredi 16 février :
Début de l’opération étiquetage des étagères. Là aussi, cela ne s’est pas fait en un claquement de doigt. Le menuisier a fait des étagères dans un bois très dur. Pour chaque étiquette de produit, il faut faire un prêt trou avec un clou, puis y enfoncer la punaise avec un marteau. L’étiquetage complet durera un jour et demi. Pour rappel, les étiquettes avaient été faites l’année passée par Philippe.

Jeudi 17 février :
Fin de l’étiquetage des étagères. On passe au bureau de la gestionnaire et du magasinier. Michèle B trie, refait à neuf, étiquette, classe sur les étagères du bureau bien étiquetées également tous les dossiers de la gestionnaire et du magasinier.
En fin d’après midi nous attendons tous le restant de la commande de la CAME mais aussi et surtout l’arrivée de Mr Buge qui aura mis 3 jours pour monter de Cotonou au lieu d’un seul, mais bon c’est l’Afrique.
Les deux arrivèrent en même temps à 17h30 ; notre cher Président était sain et sauf. Ouf, nous étions rassurés. Après quoi, nous n’avions qu’une envie c’était de vider le 4x4 du DZ ainsi que la voiture taxi qui le suivait, et de rentrer à l’hôtel prendre un peu de repos afin de finir le rangement le lendemain.

Vendredi 18 février :
Dés 8h nous attaquons le rangement du complément de la commande de la CAME. Une fois fini, avec ma mère, nous nous mettons sur l’inventaire, pour que la gestionnaire avec
mon père puisse le rentrer dans le nouveau PharMeg. A 18h00, tout est finalisé.
Et c’est ainsi, que le DZ de Malanville, programmé en Janvier 2007, doté et installé par nous dans des locaux provisoires en Novembre 2007, construit en Juin 2009, fut, après deux tentatives rendues infructueuses pour d’obscures raisons administratives en Février 2010 et Mai 2010, enfin aménagé en Février 2011. Clef en mains.
Un DZ bien garni, sans trous dans les rayons




Eric BUGE

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