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DUR DUR D'AVOIR INTERNET A DJOUGOU...Voici un long article pour toutes les derniéres news!

Alors alors…

Branlebas de combat rien ne va plus… Chamboulement de programme pour la énième fois !
Revenons un peu en arrière pour tout vous raconter…
Jeudi 27 mai, nous avons quitté Tanguiéta pour Natitingou. Le travail à Natitingou fut légèrement perturbé par la visite inopinée du PNLP (Programme National de Lutte contre le Palu) qui a totalement monopolisé le personnel comme à Tanguiéta mais en pire. A croire qu’ils nous suivent… Pour ce dépôt, nous avons réussi à récupérer les informations mais pas forcément dans les meilleures circonstances. Nous avons dû refaire notre programme chaque jour voir chaque heure de la journée. Pas facile de rester efficace. Mais le travail fut fait !! En résumé le dépôt actuel fut construit en 2008 selon les plans de l’Etat mais avec un aménagement (des étagères) beaucoup plus fonctionnel que dans le Borgou-Alibori, où tout l’espace est bien occupé. Le dépôt est comme celui de Tanguiéta, très intégré au bureau de zone mais avec un coefficient de vente des médicaments plus raisonnable de 1,2. Il est quand même important de vous faire remarquer que ce dépôt est à coté (à moins de 10 m) de la CAME. Il est difficile de comprendre quel est l’intérêt pour les formations sanitaires d’aller au dépôt plutôt qu’à la CAME. Surtout que le calcul du taux de satisfaction des formations sanitaires au niveau du dépôt n’est que de 64% !!! Mais ce dépôt date de 1994 et est donc antérieur à la création de la CAME de Natitingou. La zone s’est donc développée avec l’apport financier du dépôt. Coté informatique, le personnel composé d’un commis (niveau CM2) et d’un chef dépôt n’utilise le logiciel Médistock que pour la gestion des produits antipaludiques. La gestion des autres médicaments se fait avec Excel. Il n’y a donc pas véritablement de gestion informatique des médicaments.

Bref, tout ça nous a conduit à vendredi soir, fin de notre semaine de travail. Nous avons dîné à la Brèche de Nati, un petit restaurant situé dans un Tata Somba (habitation traditionnelle de la région) et bénéficiant d’une vue superbe sur les montagnes et Natitingou. Samedi matin petite ballade en ville. Puis passage au marché pour petite salade tomates-avocat-thon et banane en dessert. En ce moment on mange des mangues Matin et Soir car elles sont juste succulentes ! Nous avons fini notre journée avec la visite du musée de Nati où sont expliqués les us et coutumes de la région. Très intéressant surtout en vue de notre balade du dimanche… La nuit de samedi à dimanche fut, comment dire, légèrement bruyante : en gros, on n’a pas dormi de la nuit pour cause de rites funéraires qui se traduisent par le bruit du tam-tam toute la nuit juste derrière le mur de notre chambre ! Un peu dur pour des Yovos mais ça nous a permis d’aller les voir le lendemain matin et de découvrir en quoi consistent les rites funéraires ici. Puis nous sommes parties pour plus de 100 kms de piste à moto à la rencontre des Tatas Somba avec un très bon guide nommé Baba. La journée s’est terminée par la visite des chutes de Kota (pour y accéder, nous avons fait du moto-cross et de l’escalade !). Très bonne journée où on s’en est pris encore plein les yeux…que de souvenirs !!!

Un bon week-end pour démarrer une semaine intense de travail. Lundi, dernier jour à Natitingou.
Mardi départ pour Djougou. Nous avons été accueillies par le CAR. Nous avons travaillé avec l’équipe de Djougou toute la semaine. Cette équipe un peu atypique (Un comptable comme gestionnaire, un commis/magasinier et une opératrice de saisie (présente que pour taper les commandes des formations sanitaires sur l’ordinateur) a vraiment été très disponible. Ce fut un réel plaisir de travailler avec cette équipe dynamique et très sympathique. Nous avons eu toutes les informations nécessaires pour notre étude. Ici aussi le Dépôt est très intégré au bureau de zone. Suite à des détournements de médicaments, le dépôt a connu des difficultés financières nécessitant la prise en charge de ses dépenses par le bureau de zone jusqu’en décembre 2009. L’objectif du CAR est qu’à terme le dépôt devienne autonome. Le dépôt est vraiment très bien rangé. Il utilise un coefficient de prix de vente des médicaments de 1,1. Le dépôt n’utilise aucun logiciel de gestion des médicaments. Malgré une formation reçue sur Medistock, le logiciel ne donne pas satisfaction à l’équipe. Il y a du travail possible pour PSF37 surtout que le « motel du lac » de Djougou est juste un petit havre de paix (malgré le nombre de moustiques qui adorent les Yovos). Nous avons passé un week-end très studieux. Nous avons profité du calme de l’hôtel pour commencer à comparer les différentes données récoltées dans les 5 premiers dépôts.
Bon pour le 6éme ce n’est pas gagné ! En effet, nous devions partir à Bassila lundi. Quand nous avons téléphoné il y a 10 jours nous avons appris que le comptable (qui sert de gestionnaire au dépôt) était en vacances jusqu’au 21 juin (pas facile pour récupérer toutes les informations liées aux finances du dépôt). De plus, aujourd’hui nous avons appris que le CAR n’est pas disponible avant mardi soir (heureusement que nous avons téléphoné ce matin au CAR. On serait arrivées demain matin à Bassila pour rien…). Enfin, ce dépôt est loin de tous les autres lieux de notre enquête, il est donc difficile de faire des allers-retours. Vous croyez que c’est tout…ça serait trop facile. Nous avons dû inverser Savé et Savalou dans l’ordre de nos visites car le personnel de Savalou est en supervision pendant 15 jours. Pas facile à attraper ces Béninois…on se demande comment font les formations sanitaires quand elles ont besoin de médicaments. En tous les cas nous gardons le cap et espérons arriver au bout de l’étude dans le temps imparti.

PS : Le CAR de Djougou a souhaité nous présenter au directeur de l’hôpital de zone. Comment vous dire que ce fut un peu violent. On vous explique. Cet hôpital est tenu par l’Ordre de la croix de Malte bien connu des personnes qui ont suivi les débats à propos des MNU. En effet, ils ont été très virulents contre la décision d’arrêt des MNU car c’était leur fond de commerce. Bref, nous avons retrouvé cette virulence auprès du directeur de l’hôpital (un Français) qui nous a littéralement agressées dès notre arrivée dans son bureau. Ce sont des personnes avec qui aucune discussion n’est possible. Nous avons quand même essayé de défendre la position de PSF…
Le CAR fut un peu gêné par cette altercation (où nous sommes restées très calme et où le directeur s’énervait tout seul !). Mais nous lui avons expliqué la raison de ce débat qui a enflammé les associations françaises pendant quelques temps.
En conclusion, VIVE LA FIN DES MNU !!!!!


Sabrina et Géraldine



Commentaires

  1. Le missionnaire PSF a une grande capacité d'adaptation ce que ne semble pas avoir votre ami directeur "maltais".ça fait quand même un peu désordre chez les Iowos. Mais l'essentiel est ailleurs.Je vois que vous savez aussi laisser une part au tourisme et même vous impliquer sans réserve dans les coutumes locales.
    Alain+Michèle
    Quand au reste (je parle du travail, euphémisme) ça va nous donner de quoi réfléchir pour les mois qui viennent.
    Bises.

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