Accéder au contenu principal

ABOMEY et APLAHOUÉ

Bon que nous est-il arrivé ces derniers jours outre l’inondation et la voiture qui apprend à nager.
Nous sommes donc arrivées mardi matin à Abomey. L’équipe était là. Enfin le gestionnaire nous dit qu’il est libre qu’une journée car après il va former les gens de la zone sur le logiciel Médistock (j’ai travaillé en fin de journée avec lui sur le logiciel et bien j’en connaissais plus que lui et il était incapable de répondre à la moindre question un peu pharmaceutique : comment le logiciel calcule les paramètres de gestion pharmaceutique… c’est grave quand même quand on pense que c’est un formateur…). Bon il va falloir aller vite…Nous continuons le travail les jours suivants sans le gestionnaire. Un peu dur de récupérer tous les documents que nous souhaitons mais après 4 jours nous y arrivons !!!! Le bâtiment du dépôt est un classique construit par l’Etat. Ce dépôt est « aidé » par un programme qui leur achète des médicaments qu’ils revendent et pour lesquels ils déposent l’argent sur un compte spécial pour le futur hôpital de zone. Un peu compliqué surtout que ça leur fait un stock astronomique (81000000 FCFA de stock au dernier inventaire contre environ 20 à 30 millions pour les autres dépôts). Sinon, le coefficient appliqué est de 1.1 selon « une directive ministérielle » que nous avons toujours pas trouvé ??!!! Le rangement du magasin est apocalyptique, les fiches de stock sont juste du grand n’importe quoi. Le dépôt n’a aucune autonomie financière vis-à-vis de la zone.

Abomey est la ville maternelle et paternelle d’Eric, notre chauffeur. Il nous a montré tous les palais de la ville (nous faisons notre sélection de visite pour nos petites vacances perso de juillet) et nous récoltons des infos auprès des guides statiques… (Expression béninoise pour désigner les panneaux informatifs…lol). Nous rencontrons des « princes » d’Abomey…vous me direz : je crois bien que tous les habitants de la ville sont princes…en effet avec des rois qui avaient plus de 100 enfants ça en fait des descendants…

Vendredi 25 nous avons eu la rencontre avec le responsable des actions de PISAF au niveau des dépôts pharmaceutiques. Entretien qui a duré 3h30… très instructif et professionnel où nous avons montré que l’on maitrisait notre sujet !! Quand on pense qu’ils travaillent dans le domaine pharmaceutique et qu’il n’y a même pas un pharmacien dans le programme…

Nous avons profité d’être à Bohicon pour aller visiter le site archéologique d’Agongointo où a été découvert des habitations souterraines. Visite super sympa. Même pas peur de descendre dans un trou noir. En tous cas, ils étaient ingénieux ces Béninois. Ces habitations étaient invisibles de l’extérieur (entrée = Trou de 80cm de diamètre masqué par des végétaux) et permettaient aux soldats de laisser passer l’ennemi pour les prendre à revers…trop fort !

Bon après ça, on a du sortir les masques et tubas...On vous explique : 
A la fin de la visite la pluie a commencé, un truc de fou...jamais vu ça...Nous étions à Bohicon et devions rentrer à Abomey environ 10 minutes de route. ET là sur la route; nous avons été bloqué par une voiture en panne...et l'eau qui monte qui monte... sur la route (en 5 minutes l'eau a facile monté de 5cm...) nous en avions jusqu'aux portières...le chauffeur même pas en panique alors que le moteur a failli se faire noyer...vraiment comme à la télé quand on voit les voitures dans les inondations... bref nous arrivons quand même à l'hôtel et là...il y a une fuite d'eau dans la chambre (les affaires de sab ont pris l'eau mais rien d'abimé...OUF)... nous voila donc à changer de chambre sous une pluie torrentielle...Nous arrivons dans notre nouvelle chambre...et là l'eau qui monte dehors. Seule une marche de 10cm nous protège de l'eau...allons nous être inondées ??? Nous suivons l'affaire de près...Mais non, la pluie a diminué, l'eau s'est écoulée et nous avons pu dormir tranquillement...

Le lendemain matin comme geste commercial l'hôtel nous a offert un petit dej royal avec omelette et jus d'ananas frais en plus du café pain beurre habituel....

Dimanche nous avons pris un guide pour visiter les artistes d’Abomey (traditionnels et contemporains) ainsi que pour connaître l’histoire des Amazones. Bon la visite a démarré un peu laborieusement. 1h à nous raconter l’histoire d’Abomey que l’on connaissait déjà, sans anecdote et d’une voie passablement molle et très très lente…j’ai cru que Sab allait partir en courant…
Bon heureusement il s’est rattrapé par la suite. Il ne nous a rien appris sur les amazones mais nous a fait découvrir un vannier, la distillation du sodabi, la fonte des ferronniers, la confection des toiles d’Abomey (avec Baba, un VRAI vieux artisan à qui nous avons acheté des Toiles à un prix très correct…), les plasticiens d’aujourd’hui…bref de belles découvertes et de futurs talents.

Lundi lever à 5h45 pour Sab (moi j’ai pu grappiller 30min de sommeil en plus) car nous voulons être à 8h30 à Aplahoué et selon Eric nous avons 1h30 de route…donc départ à 7h avec p’tt dej à l’hôtel à 6h30.Bref, nous partons…et 43min plus tard nous sommes arrivées…Euh…il y a comme un problème d’estimation du temps du trajet, non ?!? Quand nous demandons le soir à Eric pourquoi il pensait que le trajet durait 1h30, il nous dit « ben j’ai fait exprès de vous dire 1h30 au lieu de 45 min..»…euh là on ne comprend pas bien la blague…
Bref, l’équipe du dépôt d’Aplahoué était déjà là et totalement disponible (une chance). Nous avons bien travaillé avec eux. Mais la gestion du dépôt n’a rien de pharmaceutique. Aucun calcul des paramètres de gestion de stock (les commandes sont faites au pif !!!), les documents ne sont pas rangés ni classés. Ils appliquent un coefficient de 1.02 enfin théoriquement car ils vendent les vracs au même prix que les blisters donc la marge réelle est de 1.07 (la zone sanitaire prend en charge toutes les dépenses du dépôt). Et ils veulent passer à une marge de 1.1 mais sans aucune justification (coûts de fonctionnement ou autre…) juste par ce qu’ils ont entendu que d’autres dépôts appliquaient ce coefficient. De plus, le comptable tient une comptabilité qui n’a rien de comptable ! Il y a encore des notions à revoir…mais sinon ils sont gentils

Hier soir, nous avons mangé un bon poulet Yassa avec petits légumes sautés… ça change du riz/fromage
Demain, rendez-vous à Lokossa avec la direction départementale de la santé du Mono-Couffo puis dodo à Cotonou avant de partir pour la semaine à Porto-Novo pour les 2 derniers dépôts.
Hier midi, nous nous sommes fait un pique-nique royal : sandwich de pâté/cornichons, puis sandwich de vache qui rit puis petit pot de compote…ça vous fait rêver ??? Non ??!!!! Ben nous oui ! On avoue les repas français nous manquent un peu…


Sabrina et Géraldine

Commentaires