Accéder au contenu principal

NOUVELLES ÉCRITE LE 14 JUILLET

Derniers jours sur le terrain

Encore pas mal d’aventures pour nos 3 derniers dépôts.

Nous avons quitté Abomey le vendredi 2 juillet au matin pour aller à Lokossa. Normalement pour travailler au dépôt mais ça serait trop facile ; il nous fallait bien un petit défi pour la fin de notre étude. En effet, nous avons appris que la gestionnaire du dépôt était en congé pendant 1 mois…difficile de faire l’état des lieux d’un dépôt quand le principal personnel est absent. Il nous a donc fallu trouver un autre dépôt en une semaine…Pas facile quand on ne connaît aucune équipe dans le sud. Mais nous avons eu beaucoup de chance car le Dr Tokpo Simplice (ancien coordinateur de Nikki qui est maintenant au Ministère de la Santé au programme des maladies transmissibles négligées) a pris contact avec ses collègues médecins coordinateurs du sud et nous a trouvé un petit dépôt. Nous avons donc changé Lokossa pour Avrankou qui a été notre 12ème et dernier dépôt.
Donc vendredi 2 juillet, nous avons rencontré le DDS ainsi que le pharmacien du CHD du Mono-Couffo. Rencontre toujours intéressante quand on voit le peu d’informations qu’ils ont sur les dépôts. Le pharmacien du CHD est d’accord pour dire qu’il manque une vrai expertise pharmaceutique dans les dépôts. Mais il y a trop peu de pharmaciens dans le secteur public béninois pour pallier ce problème. Les partenaires pourraient avoir un rôle intéressant à jouer à ce niveau (formation et suivi des équipes,…). Mais encore faut-il qu’il y ait des pharmaciens qui travaillent dans leurs équipes !!! Un exemple édifiant : pour le programme Palu-Alafia (lutte contre le paludisme), il y a 5 partenaires qui se sont mis en consortium mais ils n’ont pas été capables d’évaluer les besoins en antipaludiques pour cette année. Nous arrivons donc en saison des pluies et il y a rupture d’antipaludiques. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’il n’y a AUCUN pharmacien dans leurs équipes… Alors qu’ils travaillent sur la chaîne du médicament…ABERRANT et ENERVANT !

Bon nous avons donc dormi à Cotonou le vendredi soir pour nous rapprocher de Porto-Novo, notre destination de la semaine suivante. Nous avons retrouvé l’effervescence, la pollution, le bruit de la ville de façon un peu brutale… (« Qu’est ce que nous sommes bien au nord ! »)
Après le match Ghana-Uruguay (on a eu droit à deux match : un dans la télé, l’autre entre 2 béninois…), nous avons été invitées à aller voir un concert de Tiken Jah (Reggae, international). Concert qui devait commencer à 20h, pour lequel nous sommes arrivés à 22h30…qui n’avait toujours pas commencé…Nous attendons donc…jusqu’à…1H30 du matin pour voir le début du concert : l’organisateur n’avait pas payé les musiciens et autres personnes de la soirée… : Ah ben on s’en souviendra de notre premier concert Africain…Coucher à 4h pour un réveil à 6h… vraiment impossible de se reposer à l’ancrage de l’océan !

Samedi nous avons évolué vers Porto-Novo, la capitale du Bénin…enfin plutôt Verdun actuellement. En effet, la ville est en plein travaux depuis début juillet pour la fête de l’indépendance du 1er août (ça sera jamais fini à temps !). En plus, c’est la saison des pluies et très peu de routes sont goudronnées ici…résultat : embouteillages pas possible au milieu de « mares » boueuses…Nous qui pensions en avoir fini avec la piste c’est raté…vraiment épuisant !!! Surtout quand on a peur que la voiture se noie à tout moment ! Et que la pluie est vraiment au rendez-vous !
Sinon, la semaine s’est bien passée. Nous avons été accueillies par la famille du Dr Tokpo. Vraiment très gentille. Nous sommes parties manger du porc grillé à Adjarra…miam-miam.
Et pour le travail nous avons fini nos deux derniers dépôts en une semaine !
Lundi, mardi et mercredi direction Adjohoun. Dépôt construit par l’Etat mais cette fois-ci aménagé avec des étagères en béton. Pas du tout pratique pour le stockage des médicaments et une perte impressionnante d’espace. Le magasinier était incapable de répondre par oui ou non à nos questions…un peu fatiguant à la fin ! Le taux de satisfaction des formations sanitaires au dépôt est une catastrophe (46%). Ils nous disent que c’est pas de leur faute, que c’est la CAME, que c’est les formations sanitaires qui commandent mal…mais nous pensons vraiment qu’il y a aussi de vrais problèmes de gestion. Et c’est vraiment énervant de voir comment ils n’assument pas leurs responsabilités…c’est toujours la faute des autres ! Comme toujours dans le sud, le dépôt n’a aucune autonomie financière vis-à-vis de la zone. Il est donc très difficile pour nous d’évaluer les dépenses réelles du dépôt pour évaluer le coût de fonctionnement. D’où l’importance d’avoir un suivi des dépenses à part du bureau de zone! Ce dépôt ne faisait aucune marge sur la vente des médicaments jusqu'à cette année. Ils appliquent aujourd’hui un coefficient de 1,1 mais sans aucune justification, juste parce qu’ils ont vu que c’était comme ça ailleurs...Pourtant une petite étude des coûts de fonctionnement n’est pas si difficile à faire et permettrait d’appliquer un coefficient adapté au dépôt sans léser les formations sanitaires !
Mercredi, jeudi, vendredi travail à Avrankou, notre dernier dépôt. Il n’y a pas eu de mouvements de stock entre février et septembre 2009. Quand nous leur demandons la raison, ils sont plus qu’évasifs…nous finissons par comprendre que le gestionnaire du dépôt (et comptable du bureau de zone) s’est retrouvé à gérer le bureau de zone seul (CAR et comptable n°2 absents) et donc a délaissé le dépôt. De plus, les formations sanitaires allaient toujours à la CAME et pas exclusivement au dépôt. Bref, dépôt réellement fonctionnel depuis septembre 2009. Le magasin est divisé en deux. Un vrai dépôt et une réserve…et comment vous dire que la réserve respecte tout sauf les nomes de stockage : pas d’électricité, pas d’étagères, pas de palettes, pas d’aération…les cartons de médicaments sont entreposés sur le sol, en vrac, dans la poussière et la chaleur…Le dépôt peut être bien…mais après un tel traitement, les médicaments ne sont plus sûrs ! Impossible de récupérer les dépenses du dépôt (comptable n°2 absent ; les jours de pluie le personnel ne vient pas travailler !), livre de caisse pas à jour depuis mars 2008 pour les achats de médicaments !!!!!!! C’est pas de leur faute, le CAR n’est pas là !!!!!

Voila nous avons fini nos 12 dépôts. Bon, la logistique fut folklorique mais nous avons réussi.

Cette semaine rétroinformation aux autorités sanitaires centrales et à la CAME. Mais pas facile de les attraper en ce moment : vacances, supervision, formation, réunion…mais on a espoir de les voir jeudi et vendredi. Nous avons préparé notre restitution d’informations…nous sommes curieuses de savoir ce qu’ils vont en dire. Nous allons voir le Dr Adonon pour savoir comment ça va évoluer dans les prochains mois au ministère (remaniement en cours) et prendre les contacts pour PSF37.

Ce soir fête du 14 juillet à l’ambassade de France…On va manger des Ferrero Rocher !!!!




Sabrina et Géraldine

Commentaires

  1. Carrément cliché les Ferrero 1 on sait tous qu,il y a longtemps que les caisses sont de plus en plus minces dans les ambassades !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire