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INTÉGRATION OU PAS INTÉGRATION ?!

Bonjour !

Eh non, aujourd'hui je ne vous parlerais pas de mon intégration au Bénin !! !! !! Tout simplement parce que là il n'y a pas de question à se poser :) Bien sûr que je suis bien intégrée !!

Non plus sérieusement, cette question se pose pour mon étude de terrain au Bénin !

Et si je vous expliquais en quoi consiste mon étude dans les grandes lignes, vous comprendrez mieux ce que je fais là-bas !

Intitulé de l'étude

ETUDE DE L'INTERET ET DE LA FAISABILITE D'INTEGRER LE CIRCUIT DES ANTIRETROVIRAUX A CELUI DES MEDICAMENT ESSENTIELS AU BENIN


Donc pour expliquer les grandes lignes :

Les Antirétroviraux (ARV) sont les traitements utilisés dans la lutte contre le VIH. Cette maladie est une des 3 maladies prioritaires selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avec le paludisme et la tuberculose.
Afin de prendre rapidement et correctement en charge cette pathologie, un système de distribution des ARV a été spécialement mis en place sans prendre en compte le système national de distribution du Bénin.

L’existence de ces deux circuits d’approvisionnement des Médicaments Essentiels (ME) et des ARV, dont les sources de financements et les modalités d’organisation diffèrent, fait apparaître certaines difficultés.

Le financement vertical des ARV, par les bailleurs, peut favoriser l’apparition de disparités et d’inégalités dans l’accès à certaines catégories de produits dont ceux appartenant aux ME pour le traitement de d’autres pathologies telles que le diabète et l’hypertension artérielle. Le monitorage de l’approvisionnement des ME et des ARV par la CAME, entraine une surcharge de travail et donc une moindre qualité dans la gestion. Ainsi, l’un des risques liés à ce double système d’approvisionnement est la mauvaise quantification des besoins, pouvant conduire à des ruptures en ME ou ARV qui peuvent avoir des impacts négatifs sur la santé des patients, soit à un surstock et donc à une perte financière et à un risque important de médicaments périmés. 


Le Bénin est actuellement en plein questionnement sur l’accès aux ARV, car l’une des principales difficultés dans la lutte contre le VIH est la faiblesse de la chaine d’approvisionnement des médicaments ARV, des réactifs et des consommables qui est due à la multiplicité des sources de financement, ainsi qu’à la lourdeur des procédures administrative.

En définitif, le gouvernement Béninois souhaite élargir la couverture de la population, et pour cela, il faut multiplier les sites de prise en charge ou décentraliser les interventions VIH. Au long terme, le nombre de sites ayant besoin d’ARV sera trop conséquent pour que la Centrale d'Achat des Médicaments (CAME) et les dépôts régionaux de la CAME puissent assumer à eux 3 leurs distributions.

Cette problématique de la gestion des ARV est donc un réel problème de santé publique. L’offre de soin pour le VIH augmente pour le bien-être de la population, mais quand est-t-il des dispositions prises pour permettre la pérennité de ces nouvelles offres de soins.

  • Le pays a-t-il assez de ressources humaines, matérielles et financières pour assurer ces nouvelles fonctions ?
  • La mise à disposition des ARV dans les Dépôts Répartiteurs de Zone (DRZ) peut-il contribuer à améliorer l’accès aux ARV ?
  • Les DRZ sont-ils à l’heure actuelle assez performants pour permettre la gestion des ARV ?
  • Le personnel des DRZ est-il assez formé pour être en charge de la gestion des ARV ? 



PSF37, en tant qu’expert auprès des DRZ, propose d’évaluer l’intérêt d’intégrer les ARV aux DRZ et plus largement au circuit public des ME, afin de conseiller au mieux le Programme National de lutte contre le Sida (PNLS) et la Direction des Pharmacies, du Médicament et des Explorations Diagnostiques (DPMED).


Pour répondre à toutes ces questions je vais donc allez questionner l'ensemble des personnes intervenant dans le cycle de Gestion des Achats et des Stocks des médicaments au Bénin, du Ministère de la Santé jusqu'aux structures de prises en charge des personnes vivant avec le VIH.





Bon je suis désolée ça ne doit pas être très digeste à lire, et j'avoue que c'est difficile à expliquer en quelques lignes... Mais si vous voulez en savoir plus, il suffira de venir à ma soutenance de mémoire à Bordeaux en septembre, ou en fin d'année pour ma thèse à Tours !! !! !!


Si vous vous en savoir plus, n'hésitez pas à laisser des commentaires à cet article.


* Eloïne *


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